Avoriaz est beaucoup plus qu’une station de sports d’hiver. Sa situation exceptionnelle, au sommet d’une falaise, son style unique qui ne manqua pas de susciter de vifs débats, en font un sujet idéal de récit. C'est l'histoire de ce village de montagne devenu la station qu’on connait aujourd’hui.
Parallèlement à l’équipement du domaine skiable, Avoriaz sort des cartons des architectes. Mimétique, contemporaine, sensible, fantastique, baroque, avant-gardiste… l’architecture d’Avoriaz n’a pas manqué de provoquer les passions et d’accumuler les analyses.
En réalité, l'idée était de concevoir une architecture adaptée au contexte de la montagne qui ne puiserait ni dans le chalet savoyard, ni dans les volumes urbains. Les architectes se sont efforcés d’associer les formes, les volumes, les matériaux, au paysage et à l’environnement : l’architecture, en harmonie avec son décor naturel, abandonne les chemins de la tradition, prend des libertés avec les verticales et fait des infidélités à l’angle droit.
Les toitures se développent en plan incliné jusqu’au sol, favorisant la fixation de la neige qui vient habiller les immeubles tout l’hiver. Seule concession aux traditions locales : les façades sont recouvertes de tavaillons, ces tuiles en bois qui constituaient la plupart des toits savoyards.
Les tavaillons utilisés ici sont aussi appelés Shingles, car réalisés dans un bois d’origine canadienne : le cèdre rouge.