l’Afropolitanisme est « la conscience de cette imbrication de l’ici et de l’ailleurs, la présence de l’ailleurs dans l’ici et vice-versa, cette relativisation des racines et des appartenances primaires et cette manière d’embrasser, en toute connaissance de cause, l’étrange, l’étranger et le lointain, cette capacité de reconnaître sa face dans le visage de l’étranger et de valoriser les traces du lointain dans le proche, de domestiquer l’in-familier, de travailler avec ce qui a tout l’air des contraires ».
C'est donc la prise de conscience du métissage identitaire et culturel. C’est une marche vers autrui et une démarche envers l’Autre que l’on entame avec l’esprit d’ouverture et de fraternité. C’est comprendre que le monde n’est point homogène ni pure et qu’il ne le sera jamais. Nous avons une part de nous dans l’autre tout comme l’Autre se retrouve en nous. Effectuer ce dépassement des identités racines permet de définir une « politique de partage des singularités et des différences dû au passé ». L’Afrique est aujourd’hui le laboratoire de profondes reconfigurations sociales et culturelles et l’Afropolitanisme permet d’appréhender certaines d’entre elles.
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