Réflexion, philosophie et culture. Si parva licet componere magnis. Catholiques et décomplexés : voilà quel pourrait être le mot d’ordre dans l’air du temps, pour une frange de notre jeunesse pleine d’espoir et de bonne volonté. Mais qui a jamais construit sur de l’espoir ou même de la bonne volonté ? Cette bonne volonté qui n’est souvent qu’un nom pour la bonne conscience déguisée, pour la « belle âme » qui voudrait que le réel soit aussi simple qu’elle, elle qui confond lumineux et vide, tandis qu’elle s’imagine, la sotte, qu’on vole mieux sans la résistance de l’air. Quant à l’espoir, si c’est un autre nom pour un attentisme eschatologique hasardeux, comme on jouerait la vie des autres sur un coup de dé, nous n’en voulons pas. Les prophètes de la onzième heure ont trop tôt fait de se transformer en vierges folles.
Ajouter un commentaire